A l’échelle mondiale, le montant des transactions effectuées par micropaiements mobiles devrait dépasser les 235 milliards de dollars cette année.
Contre toute attente, les Etats-Unis ne représentent qu’une infime partie de ces transactions.
L’Afrique en pôle-position
Les transactions mobiles effectuées de par le monde en 2013 devraient atteindre l’équivalent de 235,4 milliards de dollars, soit une hausse de 44 % par rapport à l’année 2012. C’est le chiffre qui ressort d’une étude réalisée par Gartner, entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées.
Le marché africain représenterait à lui seul 165 milliards (environ 70 %) des transactions mobiles mondiales, suivi de la zone Asie-Pacifique avec 74 milliards (un peu plus de 30 %), et … les Etats-Unis, qui plafonnent à 37 milliards (près de 16 %)
Des résultats démontrant que de toute évidence, les utilisateurs américains ne sont pas encore convaincus de l’utilité des paiements mobiles, quand en Afrique et dans les pays en voie de développement, ceux-ci constituent une heureuse alternative à l’absence d’infrastructures financières stables
Selon les chiffres de la Federal Deposit Insurance Corporation, 90 % des 115 millions de ménages américains disposent d’un compte en banque. On comprend dès lors que les solutions de micropaiement mobile aient du mal à gagner du terrain, comme par exemple celles que propose Google Wallet, basées sur la technologie NFC.
Pour l’heure, force est de constater que le paiement est toujours dominé par la carte de crédit et le cash. Sans compter que les nouvelles start-up manquent de crédibilité institutionnelle pour convaincre les utilisateurs.
Cover se jette à l’eau
En somme, ce n’est pas encore demain que le téléphone portable se transformera en porte-monnaie.
Comme le livre imprimé et d’autres technologies séculaires mais toujours efficaces, le cash garde sa position de moyen d’échange dominant parce qu’il est pratique, cohérent, et que les utilisateurs en ont l’habitude
Une nouvelle solution de paiement mobile devrait néanmoins voir le jour d’ici le mois d’octobre à New York. Proposée par la société Cover cofondée par l’ancien avocat Mark Egerman et le développeur Andrew Cove, elle permettra aux consommateurs de payer leur repas dans les restaurants directement depuis leur smartphone. Un projet pour la réalisation duquel Egerman et Cove ont levé 1.5 million de dollars. Affaire à suivre, donc.