Paiement mobile : l’Afrique rattrapée par les pays riches

m-PesaAu fil des années, l’Afrique a perdu sa place de leader dans l’adoption du paiement mobile. Malgré cela, le marché intéresse encore les géants du secteur à l’image de Google qui a lancé une solution au Kenya.

L’exemple M-Pesa

Depuis le lancement de M-Pesa au Kenya en 2007, l’Afrique a été considérée comme un leader dans l’innovation et l’adoption des services de paiement mobile. Aujourd’hui, plus de 17 millions de kényans utilisent la solution et en 2013, les transactions M-Pesa sont montées à près d’un quart du PIB du pays.

Les pays plus développés ont cependant rattrapé leur retard, à commencer par les États-Unis avec l’application de la chaîne de café Starbuck qui a traité à elle seule 1 milliards de dollars de transactions. La Chine de son côté en a compté 1,6 mille milliards de dollars en 2013. En effet, exceptés les 10 milliards de dollars de transactions gérés par M-Pesa en 2013 et la forte progression de MTN Mobile Money, les autres solutions lancées en Afrique n’ont pas réellement décollées.

Dans le dernier Mobile Payments Readiness Index de MasterCard, seul un pays africain figure dans le top 20 des pays en termes de préparation pour l’adoption du paiement mobile. Sans surprise, il s’agit du Kenya. Le Nigeria pointe à la 22ème place, l’Égypte 24ème et l’Afrique du Sud au 26ème rang.

Google a ainsi testé le marché kényan avec une solution appelée BebaPay, un service de paiement NFC pour le transport en commun.

Même si l’Afrique n’est pas le numéro un en innovation pure, le continent reste imbattable pour inventer des services qui répondent aux besoins spécifiques de sa population. Dans les pays développés, les consommateurs recherchent avant tout dans le paiement mobile de la valeur ajoutée, comme des programmes de fidélité. Au contraire, les Africains recherchent une réelle alternative au paiement en liquide. Et ceci explique en premier lieu le succès de M-Pesa.

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