L’argent mobile progresse à grand pas en Afrique.
Véritable alternative au cash, il est aujourd’hui un relais de croissance pour la région.
Les fournisseurs de ce genre de service ont su profiter de la faiblesse de la pénétration bancaire sur le continent.
Une révolution
Ce n’est un secret pour personne. L’Afrique a une longueur d’avance sur les pays occidentaux en ce qui concerne l’adoption du paiement mobile.
La raison pour laquelle l’argent mobile est si facilement accepté sur le continent noir c’est qu’il constitue une utilité avérée pour une population dont la plupart est exclue du système bancaire
C’est d’ailleurs le principal problème du paiement mobile en Europe où il peine à proposer une réelle valeur ajoutée par rapport à la carte de crédit.
Symbole de la montée en puissance de l’argent mobile en Afrique, le Somaliland où 40% des abonnés de l’opérateur public Telesom effectuent régulièrement des transactions avec leur téléphone portable. D’après les chiffres de la GSM Association (GSMA), ces derniers le font environ 34 fois par mois contre une moyenne de 2 dans les autres pays de la région subsaharienne.
Parmi les critères qui expliquent la réussite fulgurante du mobile banking sur le continent, l’association a notamment identifié l’efficacité des campagnes de communication qui mettent en avant l’utilité et la simplicité des services. Les acteurs du secteur ont été conscients que les habitudes sociales en matière de gestion de l’argent constituent un obstacle pour l’adoption de l’argent mobile. Le passage du cash à l’électronique représente ainsi une véritable révolution dans la plupart des pays africains.
Alternative au cash
Parce qu’il existe plus de numéros de téléphone portable que de comptes bancaires que l’argent mobile devrait encore se développer en Afrique dans les années à venir, pour le plus grand bonheur des fournisseurs de service à l’image d’Orange Money.
Tous les voyants sont au vert pour le service de paiement mobile d’Orange solidement implanté en Afrique
L’année dernière, il a vu le nombre de ses utilisateurs multiplié par 2.5, des transactions par 3 et des volumes échangés par 4. Pour le responsable de la solution, Frédéric Bléhaut, l’argent mobile est un relais de croissance. Autre acteur incontournable du paiement mobile en Afrique, M-Pesa rapporte près de 20% du chiffres d’affaires de l’opérateur Safaricom au Kénya en 2012.
L’usage principal du paiement mobile reste le transfert d’argent. Toutefois, les opérateurs proposent d’autres services comme le transfert de fonds depuis l’étranger ou encore le paiement de facture. Ce dernier tend d’ailleurs à se généraliser à l’image du Niger où plus de 15% des factures d’électricité sont réglées avec Orange Money. A côté de cela, un nombre croissance d’entreprises et d’administrations choisissent de verser les salaires ou les retraites sur des comptes mobiles.