Il y a quelques années, l’industrie du paiement a promis une nouvelle ère avec l’arrivée du paiement mobile. En 2014, force est de constater qu’il n’en est rien. Si le projet Square Wallet a finalement été abandonné, Google Wallet va de déception en déception. Quel avenir le futur réserve-t-il au paiement mobile ?
Pourquoi remplacer la carte de crédit ?
Une table ronde sur l’avenir du paiement mobile a eu lieu à l’Internet Week de New York. Animé par Ellis Hamburger de The Verge, le débat a vu la participation de Matt Hamilton, ingénieur chez Venmo, Mark Egerman, co-fondateur de Cover et Tayana Zlotsky, vice-président du marketing et de l’innovation numérique chez American Express. Les intervenants se sont mis d’accord sur un point : les cartes de crédits ne sont pas encore en passe de disparaître.
« Il sera très difficile de remplacer la carte de crédit car non seulement son utilisation est facile, mais avec elle, les consommateurs ont l’assurance d’une protection contre la fraude et également des avantages de fidélité. Le paiement mobile a peut-être réduit les frictions, mais il n’a pas assez révolutionné les transactions. » Tayana Zlotsky, vice-président du marketing et de l’innovation numérique chez American Express
L’importance de l’expérience utilisateur
Matt Hamilton, de son côté, s’est intéressé à l’adoption. C’est le principal enjeu des nouvelles solutions de paiement. Comme il y a beaucoup de détaillants, il est difficile de mettre en place un service qui réponde aux besoins et aux préférences de chacun. C’est le cas de Google Wallet et c’est pour cette raison que Venmo à abandonné le portefeuille mobile.
Pour ce qui est de Square Wallet, Mark Egerman estime que l’échec de cette solution est plus important que ce que les gens ne le pensent. Non seulement peu de consommateurs ont voulu l’utiliser mais ceux qui l’ont fait ont eu une mauvaise expérience.
Le co-fondateur de Cover a notamment critiqué le choix de Square de miser sur son partenariat avec Starbucks pour le lancement de sa solution mobile. Pour lui le secteur de la restauration n’est pas propice au paiement mobile. Il soutient alors que le succès du paiement mobile va commencer dans un secteur spécialisé où il y a un réel besoin pour le service.
Il a ajouté que le principal problème de ces entreprises c’est qu’elles ont tendance à surestimer la valeur de leur produit.
En somme, l’avenir du paiement mobile reste incertain …